Lama Gyourmé (Lama Gyurme, ou Gyurmed en transcription anglaise), né en 1948 au Bhoutan, est un moine bouddhiste et un musicien bhoutanais. Installé en France depuis 1974, il dirige le centre Kagyu-Dzong de Paris et, depuis 1982, le centre Vajradhara-Ling en Normandie.
Lama Gyourmé est né en 1948 au Bhoutan. Il est le fils de Lama Pékar, un grand lama, représentant d’une princesse du Bhoutan, Ashi Wangmo, et responsable du monastère de Djang Tchoub Tcheu Ling (Changchub Chöling situé à Kurtoe Gewog (en)) où il étudie dès l’âge de 10 ans et qu’il fréquente depuis l’âge de 4 ans. C’est là que débute son attrait pour la musique sacrée. Il y reçoit les enseignements bouddhistes, complétés par une initiation aux arts traditionnels, dont la musique. Il reçut ses vœux de moine novice du 16e Karmapa, à l’occasion de sa fuite du Tibet lors du soulèvement tibétain de 1959.
À la demande de Kalou Rinpoché, à 17 ans, il se rend en Inde et s’engage dans la traditionnelle retraite de 3 ans au monastère de Sonada en Inde pour devenir Lama, dans la même session que Bokar Rinpoché4. Au cours de sa retraite il est nommé Oumzé – maître des cérémonies, des rituels, des chants et des danses – par Kalou Rinpoché.
À 21 ans, il débute une étude qui durera 4 ans à Rumtek, siège du 16e Karmapa en exil, au Sikkim, et reçoit la transmission des terma de Dilgo Khyentsé Rinpoché.
Il va ensuite compléter son éducation religieuse au Bhoutan avant d’obtenir son diplôme d’enseignant de la tradition Kagyupa qui lui fut remis par le 16e Karmapa.
En 1974, à la demande du 16e Karmapa et de Kalou Rinpoché qui l’accompagne, il va enseigner en Europe où il se rend en visite. Il arrive à Paris en juin. Il fait construire Kagyu-Dzong, un dzong, temple-forteresse de style tibétain à proximité de la Pagode du bois de Vincennes à Paris.
Il fait ensuite l’acquisition d’un terrain et d’une ancienne bâtisse dans le but de fonder Vajradhara-Ling, un centre de retraite bouddhiste à la campagne en Normandie. Il choisit cet endroit, protégé dans une vallée de l’Orne près d’Aubry-le-Panthou où il est bien accueilli par la municipalité et le prêtre de la région. Cependant, lors des visites alentours, il découvre des vestiges de la Seconde Guerre mondiale tels que des chars d’assaut dans la campagne normande, provoquant une peur qui le mène à vouloir maintenir la région dans la paix qu’elle connaît de nos jours. Il visite de cimetière d’Omaha Beach où sont enterrés des milliers de soldats morts en un seul jour et décide de construire un lieu dédié à la Paix. Il a ensuite rénové le bâtiment, construit un moulin à prière et un stupa, le plus grand d’Europe, pour la Paix et pour le prompte renaissance du Karmapa, suivant les souhaits de Kalou Rinpoché. Coïncidence heureuse, quand cette construction s’achève en 1989, la renaissance du Karmapa est annoncée et le dalaï-lama reçoit le prix Nobel de la paix. En 2008, il vint bénir le stupa et le projet du Temple pour la Paix.
Lama Gyourmé rencontre Jean-Philippe Rykiel en 1994. Ils réalisent un premier album qui fut un succès, et donnent de nombreux concerts dans le monde, des USA à l’Espagne où ils reçoivent un disque d’or qui conduit Lama Gyourmé à Barcelone où il rencontre des disciples et y fonde un centre, « Chant et Méditation ». Sept ans plus tard, sort un second album, suivi d’un troisième en 2011, dénommé « Chants pour la Paix » dédié à la construction du Temple pour la Paix.
En 1995 et en 1998, il se rend en pèlerinage au Tibet et rend visite au 17e Karmapa Orgyen Trinley Dorje au monastère de Tsourphou. Il lui présenta son projet de construction d’un Temple pour la Paix.
Lama Gyourmé a aussi participé à la Bande originale du film Himalaya : L’Enfance d’un chef en 1999.
1995 : Songs Of Awakening – The Lama’s Chant avec Jean-Philippe Rykiel et Loy Ehrlich
2000 : Rain Of Blessings/Vajra Chants » avec Jean-Philippe Rykiel
2004 : The Lama’s Chants (Songs Of Awakening/Roads Of Blessings avec Jean-Philippe Rykiel
2011 : Chants pour la Paix
2013 : Voices of light – Lama Gyurme, Michel de Grèce et Sébastien Lucas
Source : Wikipédia